L’industrie de l’huile de son de riz connaît une croissance significative grâce à ses propriétés nutritionnelles et ses applications culinaires variées. Un raffinage maîtrisé est essentiel pour garantir une qualité optimale et répondre aux normes internationales strictes. Cet article décortique les étapes fondamentales du raffinage – dégommer (déphosphoration), désacidification, décoloration, et désodorisation – en mettant l’accent sur les méthodes techniques, choix des équipements et paramètres critiques, soutenus par des données industrielles et retours d’expérience.
La phase de déphosphoration vise à éliminer les phospholipides et autres impuretés colloïdales qui affectent la stabilité et la durée de conservation. Il existe deux approches principales :
Le choix de la méthode dépend du type d’huile brute et des équipements existants. Par exemple, la déphosphoration physique est recommandée pour des productions à faible teneur en phospholipides afin de limiter les coûts chimiques et les pertes.
Les acides gras libres (AGL) détériorent la stabilité et le goût de l’huile. La désacidification consiste à neutraliser ces AGL afin d’abaisser leur taux à moins de 0,1% pour répondre aux standards alimentaires. Deux méthodes sont utilisées :
Méthode | Principe | Avantages | Limites |
---|---|---|---|
Neutralisation chimique | Réaction acide-base avec NaOH | Efficace, rapide, adaptée aux huiles fortement chargées | Perte d’huile sous forme de savons, coûts des rejets |
Désacidification physique (distillation sous vide) | Évaporation sous vide des AGL | Moins de pertes, meilleure qualité sensorielle | Investissement initial élevé, requiert précision des paramètres |
Un contrôle strict des températures (120-210°C) et de la pression (<5 kPa) est indispensable pour préserver les qualités nutritionnelles et organoleptiques. Les retours industriels indiquent que l’alliance d’un prétraitement chimique léger suivi d’une désacidification physique optimise le rendement et la pureté.
La décoloration supprime les pigments tels que les caroténoïdes et la chlorophylle qui impactent la couleur et la stabilité. L’étape utilise principalement des terres décolorantes (argiles activées) comme le montmorillonite ou la bentonite. Les critères de sélection incluent :
Les opérateurs ajustent la quantité d’argile entre 2% et 5% en poids, avec une température de traitement autour de 90-110°C, un temps de contact de 20-40 minutes, et une agitation constante pour maximiser l’élimination des pigments et peroxydes. Une filtration sous pression finale assure la clarification.
La désodorisation retire les composés volatils responsables des odeurs et saveurs indésirables. Ce processus se déroule généralement en deux phases :
La durée opératoire varie de 2 à 4 heures, en fonction de la qualité initiale de l’huile. L’optimisation du vide (<3 mbar) et du débit vapeur est cruciale pour un désodorant homogène tout en limitant la dégradation thermique des acides gras essentiels. Un contrôle précis est également indispensable pour éviter la formation de composés de trans et préserver les tocophérols naturels.
La performance de la chaîne de raffinage dépend largement du choix adéquat des équipements :
La maintenance préventive et la mise à jour technologique favorisent la longévité et la constance de la qualité, avec un retour sur investissement visible par une amélioration notable des paramètres qualité (acidité inférieure à 0,05%, couleur limpide, absence d’odeur.
Ne sous-estimez pas l’importance de configurer votre ligne de raffinage avec des équipements adaptés et d’investir dans une optimisation continue des paramètres techniques. Ces efforts garantiront une huile de son de riz supérieure, répondant aux attentes des marchés internationaux et renforçant votre compétitivité.
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