Dans le secteur de la production d’huiles végétales, le raffinage de l’huile de son de riz représente une étape cruciale pour garantir qualité et conformité aux normes nationales. En fouillant les différentes phases techniques - dégommage, désacidification, décoloration et désodorisation - cet article explicite les principes fondamentaux, les choix d’équipements optimaux ainsi que les stratégies d’optimisation des flux. L’objectif est d’épauler les industriels agroalimentaires dans l’amélioration de la pureté des huiles tout en maximisant l’efficacité productive.
Le dégommage vise à éliminer les phospholipides (gomme) qui occasionnent troubles et réduisent la stabilité de l’huile. Deux approches principales existent :
Dans une étude comparative réalisée en Asie du Sud-Est, l’adoption de la méthode chimique a permis d’améliorer la récupération d’huile nette de 2 %, justifiant l’investissement dans un équipement de dégommage à agitation contrôlée.
La neutralisation alcaline demeure la technique standard pour réduire l’acidité libre, facteur déterminant dans la stabilité et la qualité sensorielle. Le procédé consiste à ajouter de la soude caustique (NaOH) pour transformer les acides gras libres en savons solubles, éliminés ensuite par centrifugation.
Les paramètres critiques à surveiller incluent :
Une surveillance stricte de ces paramètres permet de diminuer le taux d’acidité libre à moins de 0,1 %, assurant ainsi une meilleure conservation du produit final.
La décoloration cible l’élimination des pigments indésirables (chlorophylle, caroténoïdes) impactant l’apparence et la stabilité de l’huile. Le recours à des adsorbants spécifiques est déterminant :
Type d’adsorbant | Avantages | Applications |
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Terre de blanchiment activée (montmorillonite) | Grande capacité d’adsorption, haute pureté | Huiles brutes à taux élevé de pigments |
Charbons actifs | Efficace contre les composés organiques volatils, odeurs | Huiles odorantes, post-désodorisation |
Un dosage optimisé (1-3 % en poids) et un temps de contact adapté (30-45 min à 90-110°C) maximisent le rendement et réduisent les cendres dans l’huile finale.
Le dernier stade du raffinage est la désodorisation. Cette étape utilise la distillation à la vapeur d’eau sous vide pour extraire les composés volatils responsables des odeurs et saveurs indésirables.
Les conditions clefs sont les suivantes :
Une désodorisation maîtrisée préserve les précieux antioxydants tout en garantissant une huile avec une odeur neutre et une plus grande stabilité d'oxydation.
Après analyse comparative, il est recommandé aux entreprises de préférence installer des systèmes permettant une régulation automatisée des paramètres clés : température, pH, temps de séjour. Un agencement combinant dégommage chimique et neutralisation alcaline avec des adsorbants haute performance assure un équilibre optimal entre pureté de l’huile et productivité. Par ailleurs, intégrer des équipements de désodorisation disposant d’un contrôle précis du vide et de la vapeur optimise la qualité finale tout en limitant la dégradation thermique.