Dans l'industrie mondiale de la transformation des huiles végétales, les entreprises spécialisées dans l'huile de sésame doivent maîtriser les technologies de raffinage par extraction pour garantir un rendement élevé, une pureté maximale et une conformité environnementale rigoureuse. Ce guide pratique vous explique comment les équipements comme l’extracteur, le désolvateur et les étapes du raffinage en six phases (désolventisation, dégommage, déshydratation, décoloration, déodorisation, déacidification) influencent directement la qualité finale du produit.
L’extracteur est le cœur du processus : il utilise un solvant (souvent l’hexane) pour extraire jusqu’à 98 % des lipides des graines de sésame. Les températures idéales se situent entre 55°C et 65°C, avec une pression légèrement sous-atmosphérique (–0,2 à –0,4 bar). Un contrôle précis permet non seulement d’augmenter le taux d’extraction mais aussi de réduire les pertes de solvant.
Le désolvateur joue ensuite un rôle critique : il élimine le solvant résiduel des graines extraites. Avec une température de 120–130°C et un temps de traitement de 30 à 45 minutes, on atteint une récupération du solvant supérieure à 99 %. C’est ici que la performance environnementale et économique se croisent : un système bien conçu peut économiser jusqu’à 15 % sur les coûts de solvant annuels.
| Étape du raffinage | Paramètres clés | Impact sur la qualité |
|---|---|---|
| Désolventisation | T° : 60°C | Temps : 30 min | Rendement >97% |
| Décoloration | T° : 80°C | Activité charbon | Réduction des composés phénoliques |
| Déodorisation | T° : 180°C | Vapeur d’eau | Amélioration du goût neutre |
Une usine de production en Tunisie a augmenté son rendement d’extraction de 2,3 % après avoir ajusté les paramètres du désolvateur selon les recommandations techniques. En même temps, la concentration en solvant résiduel dans l’huile est passée de 50 ppm à 10 ppm — une amélioration significative pour répondre aux normes UE (Regulation (EC) No 10/2007).
Pour les producteurs souhaitant transformer leur chaîne de valeur, la maîtrise de ces processus n’est plus optionnelle — elle est stratégique.
