La demande croissante pour des produits alimentaires naturels, sans solvant ni résidus chimiques, pousse les fabricants à adopter des technologies innovantes comme l’extraction au CO₂ supercritique. Dans le cas du beurre de sésame, cette méthode permet non seulement d’augmenter le rendement en huile mais aussi de préserver les arômes complexes qui définissent la qualité premium.
Contrairement aux méthodes traditionnelles (pression mécanique ou extraction par solvant), le CO₂ supercritique opère à température ambiante ou légèrement élevée, sans compromettre les composés volatils responsables du goût unique du sésame. Selon une étude publiée dans Food Chemistry (2022), ce procédé peut augmenter le rendement d’extraction jusqu’à 18 % par rapport à la pression classique, tout en réduisant les pertes de composés aromatiques de plus de 35 %.
| Méthode | Rendement (%) | Taux de résidus chimiques | Impact environnemental |
|---|---|---|---|
| Pression mécanique | 68–72 | Faible | Modéré |
| Solvent (hexane) | 75–80 | Élevé (résidus détectables) | Élevé |
| CO₂ supercritique | 82–87 | Nul | Faible |
Le succès de l’extraction dépend de trois variables principales :
Un cas concret issu d’un atelier industriel en Thaïlande a montré qu’en fixant les conditions à 50°C, 28 MPa, et 75 min, le rendement global a atteint 85,3 % avec une teneur en composés aromatiques supérieure de 27 % par rapport à l’extraction par hexane.
Beaucoup de producteurs pensent que plus la pression est élevée, mieux c’est. En réalité, une surpression (>35 MPa) peut entraîner une extraction excessive de substances non désirées (comme les triglycérides saturés), nuisant à la qualité finale. Il faut donc toujours calibrer selon la composition du grain de sésame utilisé — variété, humidité, taille des particules.
De même, ignorer la purification du CO₂ avant utilisation peut introduire des contaminants. Un filtre à charbon actif et un système de recyclage sont recommandés pour garantir une production propre et conforme aux normes ISO 22000.
Avec l’émergence de réglementations strictes sur les résidus chimiques (notamment en Europe et aux États-Unis), les entreprises qui adoptent le CO₂ supercritique se positionnent comme leaders du marché bio et fonctionnel. La tendance vers des produits "clean label" favorise cette technologie, dont les bénéfices vont bien au-delà de la pure performance technique.
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